arbitre [1]
nm (ar-bi-tr')
- 1Celui qui, agréé ou désigné par les parties, juge un différend.
Sa probité le rend l'arbitre de tous les États
. [Fénelon, Télémaque]Il faut prendre pour arbitre un peuple voisin
. [Fénelon, ib. XXIII]Je vous fais notre arbitre, et vous nous jugerez
. [Racine, Britannicus]Dois-je sur sa foi La prendre pour arbitre entre son fils et moi ?
[Racine, ib. I, 4]Vous-même, amour à part, je vous en fais arbitre
. [Corneille, Nicomède]Tiers arbitre, l'arbitre chargé de décider entre deux autres.
- 2 nm et f Maître absolu, maîtresse absolue. Arbitre de la vie et de la mort. La fortune est l'arbitre de toutes choses.
Mais parle.... de son sort qui t'a rendu l'arbitre ?
[Racine, Andromaque]Et des jours de son frère arbitre souveraine
. [Racine, Bajazet]Il vous fait de son sort arbitre souveraine
. [Racine, Britannicus]De la Grèce déjà vous vous rendez l'arbitre
. [Racine, Iphigénie en Aulide]Mais si de leur puissance ils vous laissent l'arbitre
. [Corneille, Sertorius]Quand de toute l'Asie il se fut vu l'arbitre
. [Corneille, Cinna, ou La clémence d'Auguste]Lorsqu'il se vit établi arbitre souverain des lois
. [Fléchier, Oraisons funèbres]Ils se rendirent les arbitres de la doctrine
. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle]On ne laisse pas les convalescents arbitres de leur nourriture
. [Bossuet, Lett. Corn. 62]Chacun s'est fait à soi-même un tribunal où il s'est rendu l'arbitre de sa croyance
. [Bossuet, Oraisons funèbres]
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